Pr Abdoul Kane révéle « au sénégal, un adulte sur 3 est hypertendu…»

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A l’occasion la journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle autour du thème : «Connaitre sa tension artérielle», le Professeur Abdoul Kane a révélé qu’«un adulte sur 3 est hypertendu dans notre pays.

Le chiffre est alarmant et fait froid dans le dos. 2 millions de Sénégalais risquent de faire une crise cardiaque, un Accident cardio vasculaire (AVC), une maladie rénale ou autres complications connexes. Parce qu’ils ne sont ni contrôlés ni traités.

L’information livrée, hier, par le président de la Société sénégalaise de cardiologie (SOSECAR), a fait froid dans le dos. En effet, à l’occasion la journée mondiale de lutte contre l’hypertension artérielle autour du thème : «Connaitre sa tension artérielle», le Professeur Abdoul Kane a révélé qu’«un adulte sur 3 est hypertendu dans notre pays. Mais environ seule la moitié de ces hypertendus connaissent leur statut d’hypertension artérielle. Autrement dit l’autre moitié est hypertendue sans le savoir». Par ailleurs, le cardiologue précise :«Seule une infime partie est contrôlée. C’est seulement 8% de nos hypertendus qui sont en effet contrôlés. Ce qui veut dire que c’est moins d’une personne sur 10 qui est contrôlée. Et si nous faisons un petit calcul des adultes hypertendus du Sénégal, on peut considérer qu’ils sont 2,3 millions à 2,5 millions hypertendus».

La solution des cardiologues pour prendre en charge l’hypertension
«C’est dire que c’est 2 millions de Sénégalais qui ne sont pas contrôlés. Donc, c’est comme si ces personnes n’étaient pas traitées et risquent de faire à tout moment une crise cardiaque, un Accident vasculaire cardiaque (AVC), une maladie rénale ou l’une ou l’autre des complications de l’hypertension artérielle» a informé le Pr Kane. Dans son exposé, le président de la Société sénégalaise de cardiologie a souligné : «La cherté de la prise en charge de l’hypertension artérielle ne devrait pas être vue comme une fatalité. Parce que, aujourd’hui, sa prise en charge repose sur des mesures d’hygiène et sur des médicaments». «Les mesures d’hygiènes bien comprises, c’est l’activité physique qui ne devrait pas coûter, mais c’est aussi une alimentation saine et équilibrée. Et une alimentation saine et équilibrée, c’est pouvoir, à partir de nos réalités locales, comprendre les bons menus, d’avoir cette alimentation vertueuse pour nos hypertendus qui serait aussi bonne pour nos diabétiques, les gens qui ont le cholestérol et les autres», explique-t-il.

Pour faire face à cette forte prévalence de l’hypertension artérielle, le spécialiste note qu’«il y a le volet médicament auquel on pense souvent. Et je voudrais rappeler que tous les médicaments dont l’efficacité est prouvée existe maintenant sous forme de générique. Ces médicaments peuvent exister sous forme d’association. Ainsi, si nos Etats décidaient aujourd’hui de prendre trois ou quatre classes de ces médicaments là et de les rendre disponible, on pourrait traiter 80 à 90% de nos hypertendus». Selon lui, dans ce cas, «les médicaments pourraient être vendus à des coûts mensuels de l’ordre de 2000 francs CFA à 3000 francs CFA. Oui, aujourd’hui, c’est coûteux, mais lorsque nous aurons des stratégies claires, quand nous aurons au niveau national une politique et une liste de médicaments efficaces mises en œuvre à tous les niveaux de la pyramide, on pourrait amoindrir considérablement le coût des médicaments et permettre au plus grand nombre de se traite.

A lire aussi : Hypertension : quels sont les symptômes

Traiter 80 à 90% des hypertendus, si…
Sur le même registre, le Dr Seynabou Mbow Kassé a estimé : «La stratégie de lutte contre l’hypertension artérielle, c’est un plan opérationnel qui a été élaboré et qui part du plan intégré de lutte contre les maladies non transmissibles qui a été élaboré. Il prévoit des interventions majeures qui seront élaborées. C’est surtout renforcer tout ce qui est dépistage, aller au sein de la population lui faire connaître ce qu’est la maladie, aller prendre la tension artérielle de gens et surveiller les facteurs de risque associés à cette hypertension artérielle que sont l’obésité et surtout la mauvaise alimentation qui est trop riche en sel, en gras et trop sucré».

La représentante de la Division de lutte contre les maladies non transmissibles a fait cas de l’existence d’«un projet qui se réalise à Dakar avec 4 districts, qui est un projet d’initiative de santé urbaine contre l’hypertension artérielle. On voit le progrès qu’il y a, par rapport à ce qu’il y avait avant la mise en œuvre de ce projet. Nous voyons maintenant que les gens se dépistent et ces personnes sont beaucoup plus observant au traitement. Mais nous espérons pouvoir évaluer ce projet et le faire passer à l’échelle nationale».
Par Suzanne SY
Santé-Sénégal.com – le guide d’information de santé et prévention

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One Thought to “Pr Abdoul Kane révéle « au sénégal, un adulte sur 3 est hypertendu…»”

  1. Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE

    Certes, l’hypertension est un problème de santé publique majeur, mais il est possible que son incidence soit surévaluée dans cette étude – une vérification s’impose ; et d’après cet article, la prévention et la prise en charge thérapeutique de l’hypertension artérielle y sont axées sur une alimentation saine, l’exercice physique et l’utilisation des antihypertenseurs ; il semble que la gestion du stress y a été occultée ou n’a pas été pris en compte comme il se devait, alors que, selon de très nombreux travaux scientifiques, le stress constitue indubitablement le plus important facteur de risque cardiovasculaire, tant du fait de sa corrélation établie avec l’augmentation des chiffres de la tension artérielle et du nombre de complications (insuffisance cardiaque, accidents cérébro-vasculaires, néphropathies) que dans son rôle prépondérant dans la genèse des troubles de la glycorégulation impliqués dans la survenue des coronaropathies, indépendamment même d’un contexte d’hypercholestérolémie. Et c’est dire toute la nocivité du stress qui est indéniablement responsable de la plupart de nos maux, directement ou indirectement. Mais, force est aussi de reconnaître l’inefficacité ou les limites des méthodes préconisées jusque-là pour lutter contre ce fléau, qu’il s’agisse des anxiolytiques et ou des exercices dits de relaxation. Et notre conviction intime – qui est celle de plus en plus de confrères, toutes confessions confondues -, est qu’il ne peut pas y’avoir une gestion efficace du stress en dehors de la spiritualité – et de la prière en particulier, qu’il convient d’ailleurs de considérer comme un véritable « exercice de relaxation », un véritable ‘’méditation transcendantale’’. Oui, selon cette logique, le degré de spiritualité devrait conditionner l’évolution et pronostic de toutes les maladies psychosomatiques (en terme de morbidité et de mortalité). Et n’est-il donc pas tant de tenir compte de cette importante donne dans toutes les études épidémiologiques.

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